L’émissaire onusien pour la Libye, Bernardino Leon, a annoncé jeudi l’ouverture d’une nouvelle session des pourparlers de paix inter-libyens, une initiative qui vise à aboutir à un consensus national acceptée par toutes les parties prenantes ans ce conflit qui dure depuis 2011.
Ce nouveau cycle de négociations, a précisé Leon, débutera dès lundi prochain à Genève, en Suisse. Il s’inscrit dans la continuité des précédentes sessions de négociations qui se sont déroulées ces derniers mois et vise particulièrement à développer l’accord de paix qui a été signé dans la ville balnéaire de Skhirat non loin de Rabat, la capitale du Maroc.
Une partie des factions avait en effet signé mi-juillet à Skhirat, un accord initial sous l’égide de l’ONU portant sur la fin des combats dans le pays. Cet accord historique, malgré qu’il n’ait pas été signé par l’une des factions rivales qui se disputent le pouvoir en Libye, prévoit la formation d’un gouvernement d’union nationale afin de satisfaire les revendications de toutes les composantes de la population libyenne.
La signature de cet accord de paix, n’a pas fait taire les canons sur le front des combats en Libye. Plusieurs attaques meurtrières ont d’ailleurs été signalées ces dernières semaines dans plusieurs régions du pays.
Le nouveau round des discussions prévu à Genève, ambitionne donc de parachever l’accord signé au Maroc il y a trois semaines. Les négociateurs internationaux tenteront ainsi de faire arrêter les combats meurtriers auxquels est livré le pays depuis la chute du régime dictatorial de Mouammar Kadhafi en 2011.
Pour ce faire, les émissaires onusiens prévoient de convaincre les différents membres du Congrès Général National (CGN) de parapher le traité de paix. Le CGN, proche de la coalition rebelle Fajr Libya (Aube de la Libye) et basé à Tripoli, n’a pas encore signé l’accord de Skhirat, une situation qui rend délicate l’aboutissement à un cessez-le-feu effectif.