Le scandale de l’imposture : Une princesse fictive et les dérives de l’élite algérienne

Le Youtubeur algérien Oualid Kebir a récemment partagé une révélation choquante sur les réseaux sociaux. Une certaine Karima Chami, d’origine syro-algérienne et née à Alger en 1984, mais ayant principalement vécu en Syrie, au Liban et aux États-Unis, a mis en lumière les failles de l’appareil étatique algérien, provoquant ainsi un scandale national en gestation.

Karima Chami, titulaire des nationalités américaine, algérienne et syrienne, résidant à Houston, au Texas, s’est rapprochée de l’ambassade algérienne à Washington. En utilisant son charme, elle a réussi à gagner la confiance d’un agent de sécurité nommé Rabii, qui lui a procuré des invitations pour des événements organisés par l’ambassade.

Lors d’une de ces occasions, Karima Chami a attiré l’attention d’Aref Mchakra, un journaliste controversé proche des services de renseignements algériens. Celui-ci l’a ensuite présentée à Lakhdar Cherrit, également connu sous le nom d’Oussama Wahid, un autre journaliste influent.

Karima Chami, avide de pouvoir et d’argent, a conçu un plan pour retourner en Algérie et y jouer un rôle de premier plan. Avec l’aide du duo Mchakra-Wahid, elle a commencé à tisser sa toile parmi les élites politiques algériennes.

En rencontrant l’émir Khaled El Djezairi à Londres et en lui offrant 5000 dollars, elle a obtenu sa reconnaissance en tant que la véritable descendante de l’émir Abdelkader. Aref Mchakra a été chargé de promouvoir Karima Chami en échange de 1500 dollars.

Le premier à être dupé par cette imposture a été El Hadi Ould Ali, ancien ministre des Sports et actuel dirigeant de la JSK, qui l’a aidée à obtenir un luxueux appartement à Alger.

Surnommée « Son Altesse la princesse » Karima Chami El Djezairi, elle jongle entre Washington, où elle participe aux cérémonies de l’ambassade algérienne, et Alger, où elle multiplie les apparitions publiques et les interventions télévisées. Bien qu’on lui ait promis le poste de ministre de la Culture, elle a été écartée à la dernière minute en raison de l’absence d’un diplôme universitaire.

Malgré les accusations d’escroquerie et de supercherie portées contre elle par la présidente de la Fondation Emir Abdelkader, les services de renseignements algériens continuent de la protéger, mettant ainsi en péril l’image de tout le pays.

Cette « aventurière » aux antécédents douteux, ayant eu des liaisons avec divers individus louches, est au cœur d’un scandale national qui risque de ternir la réputation de l’Algérie si les autorités persistent à la protéger.