L’UEMOA s’attend à une «croissance robuste» de 6,1% en 2024

La croissance économique au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pourrait atteindre 6,1% à la fin de l’année 2024, grâce à la poursuite de la dynamique de croissance enregistrée au premier trimestre, a laissé entendre le mardi 4 juin, Jean-Claude Kassi Brou, gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO)

«Au sein de l’UEMOA, l’activité économique est demeurée dynamique au premier trimestre 2024, avec une croissance de 5,1%. La bonne tenue de l’activité dans l’ensemble des secteurs laisse augurer, pour l’année 2024, une croissance robuste projetée à 6,1%, après 5,3% en 2023», a-t-il déclaré à l’occasion d’une réunion du Comité de politique monétaire (CPM) de la BCEAO.

Toujours les propos de Kassi Brou, l’inflation se serait située à 2,8% au premier trimestre 2024, se maintenant dans la fourchette cible (1% – 3%), et l’inflation sous-jacente aurait baissé pour s’établir à 2%.

Le gouverneur de la BCEAO a évoqué aussi une amélioration des comptes extérieurs des huit pays membres de l’Union durant la même période. «Nous avons bénéficié de l’évolution favorable des termes de l’échange, particulièrement de la baisse des cours des produits énergétiques (pétrole) importés et de la hausse des prix de nos principales matières premières exportées (l’or, le cacao, le coton et le caoutchouc)», a-t-il affirmé.

IL a précisé par ailleurs, que le financement de l’activité économique a été «convenablement assuré par les banques» durant les trois premiers mois de 2024, précisant que «les crédits à l’économie ont augmenté de 5,1% en rythme annuel» et «les crédits directs accordés par les banques aux entreprises privées non financières se sont accrus de 7,4%».

La réunion du CPM était surtout centrée sur l’examen du Rapport sur la politique monétaire dans l’UMOA, lequel Rapport, élaboré par les Services de la BCEAO, donne entre autres, la synthèse de l’évolution récente de l’environnement international et interne ainsi que les perspectives économiques et financières de l’Union.