La Côte d’Ivoire s’est fixée pour priorité d’intégrer l’OPEP à l’horizon 2030

Pays ayant intégré le cercle fermé des plus grandes économies d’Afrique courant 1er semestre 2024, la Côte d’Ivoire se fixe de nouveaux objectifs en matière d’exportation de son or noir et projette d’intégrer l’OPEP à l’horizon 2030.

«Sur la base des récentes découvertes, notre pays pourra devenir exportateur de pétrole brut à l’horizon 2030 et intégrer, s’il le souhaite, l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole)», a confié ce jeudi 6 juin, le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, lors d’une conférence de presse à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire.

Les hydrocarbures «constituent le secteur qui présente les perspectives les plus prometteuses pour la Côte d’Ivoire», insiste Mamadou Sangafowa Coulibaly, même si, à l’heure actuelle, le pays ne produit que «30.000 barils de pétrole par jour». A l’heure actuelle, le potentiel des gisements miniers est estimé «à l’équivalent de 6 milliards de barils de pétrole brut», assurent les autorités ivoiriennes.

L’actuel exécutif ivoirien fait de la mise en valeur de ses mines une priorité-clé dans l’opérationnalisation du Plan national de développement (PND) 2021-2025.

De 2011 à 2023, plus de «1.200 milliards de francs CFA (2 milliards de dollars) ont été investis dans la recherche pétrolière et 4.513 milliards de francs CFA (7,5 milliards de dollars) dans l’exploitation» des gisements pétroliers, révèlent des chiffres officiels.

Le Gouvernement ivoirien et son partenaire italien des hydrocarbures ENI ont découvert en septembre 2021 le gisement « Baleine » (avec un potentiel de 1,5 et 2 milliards de barils de pétrole), puis en juillet 2022 un bloc adjacent qui augmente les réserves de « Baleine » d’environ 25%. En février 2024, le gisement « Calao » a été révélé, avec un potentiel estimé entre un milliard et 1,5 milliard de barils.