Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement (FAD) a approuvé récemment à Abidjan, un financement de 134,71 millions de dollars américains destiné à soutenir le Programme régional d’appui au développement des infrastructures et de la valorisation des ressources en eau transfrontalières entre la République centrafricaine et la République démocratique du Congo (PREDIRE), indique jeudi la Banque africaine de développement (BAD) dans un communiqué.
L’appui de la FAD, guichet concessionnel de la BAD, à ce programme régional se compose, explique-t-on, d’un don de 118,27 millions de dollars à la République centrafricaine (RCA) et d’un prêt de 16,44 millions de dollars à la République démocratique du Congo (RDC) ; sachant que les deux pays voisins d’Afrique centrale, ainsi que d’autres partenaires du développement, contribueront également au financement du projet, dont le coût total est estimé à plus de 257 millions de dollars.
Le programme « PREDIRE » comporte trois volets opérationnels, le premier étant concentré sur l’amélioration des connaissances, de la gouvernance et des infrastructures pour les ressources en eau dans le bassin de l’Oubangi, qui se situe à la frontière entre la RCA et la RDC.
Les deux autres volets visent respectivement à développer des infrastructures hydrauliques résilientes et socio-économiques pour soutenir l’intégration régionale, et à renforcer les capacités des institutions régionales et nationales qui gèreront, préserveront et amélioreront les ressources en eau transfrontalières.
Selon le Directeur Général de la BAD pour l’Afrique centrale, Serge N’Guessan, « le projet vise à améliorer durablement les conditions de vie socio-économiques et la résilience des populations et de l’écosystème du bassin transfrontalier de l’Oubangui, dans un contexte de changement climatique et de fragilité accrue ».
Plus de 2,4 millions de personnes vivant dans la zone cible, dont 51% de femmes, indique le communiqué, bénéficieront directement de ce programme, qui entrera en vigueur en novembre 2024 pour s’achever, à l’issue d’une période de cinq ans, en novembre 2029.