Zambie : Suppression prochaine de 3800 emplois chez Glencore

Le ministre zambien du Travail, Fackson Shamenda, a annoncé mercredi que le géant suisse du négoce de matières premières Glencore compte supprimer, d’ici deux mois, près de 3.800 emplois dans son pays, sur un total de 10.000 employés.

Glencore, principal employeur du secteur minier en Zambie, a recouru à cette solution en raison de la chute du cours du cuivre et des coupures d’électricité, selon Fackson Shamenda.
«Ils ont l’intention de licencier près de 3.800 personnes, mais on leur a ordonné de s’asseoir avec les syndicats», a affirmé le ministre, ajoutant que la filiale zambienne de Glencore, Mopani Copper Mines, a donné au gouvernement un préavis de 60 jours, conformément à la loi.

Comme pour rassurer probablement les employés de la filiale, Shamenda a, en plus, précisé que ce projet restait une «proposition» sujette à discussion avec les syndicats et qu’en fonction des pourparlers, «le nombre de personnes licenciées pourrait être revu à la baisse, ou à la hausse, mais on espère qu’ils ne licencieront personne».

Toujours est-il qu’au niveau du Syndicat des mineurs en Zambie, la nouvelle a été critiquée et dénoncée. Pour son président, Chishimba Nkole, «ces groupes ont seulement besoin des travailleurs quand tout va bien». L’annonce de la suppression d’emploi chez Glencore est la suite logique des mesures prises par le groupe depuis le début de ce mois.

En effet, Glencore avait fait part de la suspension des activités de production de cuivre dans ses mines Mopani en Zambie et Mutanda dans la province du Katanga en République Démocratique du Congo. L’interruption de cette production devait durer dix huit mois, et devait se traduire, in finish, par le retrait du marché d’environ 400 000 tonnes de cathode de cuivre.

La multinationale devait aussi procéder à la vente de certains de ses actifs et à la réduction de 500 millions à 1 milliard $ de ses investissements d’ici fin 2016.

Dans la foulée, Glencore avait également précisé qu’il réduirait ses effectifs. Le gouvernement congolais avait alors demandé à la société de «respecter ses engagements» pris avec lui.