Les autorités sanitaires de la République Démocratique du Congo (RDC) ont intensifié leurs efforts de réponse d’urgence pour contrôler une épidémie de charbon, avec la découverte de 16 cas suspects et un cas humain confirmé dans la province du Nord-Kivu, à l’Est du pays, indique un communiqué publié jeudi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui soutient ce pays dans sa démarche.
L’épidémie, qui a déjà fait un décès parmi les cas signalés, a touché quatre zones de santé autour du lac Édouard, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda.
Les autorités ont prévu, parmi les efforts de réponse en cours, la vaccination du bétail, sachant que le charbon affecte principalement les animaux et les humains peuvent contracter la maladie directement ou indirectement à partir d’animaux infectés.
Dans le cadre de son appui aux autorités, l’OMS s’attèle, entre autres, à surveiller la maladie en cherchant à identifier la source de l’épidémie et les chaînes de transmission, ainsi qu’à fournir le matériel médical et de traitement.
«Nos efforts sont concentrés sur l’interruption rapide de la transmission animal-homme. Nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement, les communautés et les partenaires pour renforcer les mesures de réponse afin de protéger la santé publique maintenant et à l’avenir », a déclaré le Dr Boureima Hama Sambo, Représentant de l’OMS en RDC.
L’organe onusien dit travailler avec ses partenaires sous l’approche unifiée «Une seule santé», afin de protéger la santé humaine, environnementale et animale, reconnaissant l’interconnexion de ces trois éléments et la nécessité de mesures globales.
D’après l’OMS, chez les humains, le charbon n’est généralement pas considéré comme contagieux, bien que des cas rares de transmission de la maladie d’une personne à l’autre existent.
La maladie du charbon est traitable avec des antibiotiques, qui doivent être prescrits par un professionnel de la santé. Des vaccins existent aussi pour le bétail et les humains.