L’AFRICOM demeure préoccupé par la menace djihadiste au Sahel

En dressant le bilan global de ses activités à la tête de l’AFRICOM, le Général Michael Langley qui quitte ses fonctions à la tête de cette force, a tenu à insister sur le péril sécuritaire qui plane au Sahel, a précisé le
le Département d’Etat lors d’une conférence de presse tenue mardi par le commandant sortant de l’AFERICOM.

«L’un des nouveaux objectifs des terroristes (en Afrique de l’ouest) est de se frayer un accès aux côtes de l’Afrique de l’Ouest. S’ils parviennent à s’assurer l’accès au littoral, ils pourront financer leurs opérations grâce à la contrebande, la traite des êtres humains et le trafic d’armes», a prévenu le désormais ex-patron de l’AFRICOM, ajoutant que «cela met non seulement les pays africains en danger, mais augmente aussi le risque que des menaces atteignent les côtes des États-Unis».

«Au Sahel, que nous considérons comme l’épicentre du terrorisme, le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont confrontés à cette situation chaque jour; ils sont en crise », a souligné le général Langley, précisant que «les réseaux terroristes liés à Daech et à Al-Qaïda se développent, en particulier au Burkina Faso où le gouvernement a perdu le contrôle de vastes portions du territoire de son pays souverain».

«Les attaques reprennent également dans la région du lac Tchad, et les groupes extrémistes se montrent de plus en plus agressifs», a détaillé cet officier américain, rappelant que «les deux principales bases américaines au Niger qui permettaient de surveiller l’ensemble du Sahel ont été fermées fin 2023, suite au putsch qui a renversé le 26 juillet 2023 le pouvoir du Président Mohamed Bazoum ».