Le Mauritanien Sidi Ould Tah entame ses fonctions de président du groupe de la BAD

Le nouveau Président Directeur Général (PDG) du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le Mauritanien Sidi Ould Tah, élu fin mai dernier, a officiellement pris ses fonctions ce lundi 1er septembre, et prêté serment lors d’une cérémonie tenue à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire qui abrite le siège central de la BAD.

La cérémonie d’investiture a été présidée par le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale de la République du Congo, Ludovic Ngatsé, en sa qualité de président du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque panafriciane.

Ont également pris part à cette cérémonie, les présidents ivoirien, Alassane Ouattara et mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, des anciens PDG de la BAD, ainsi que des membres du Conseil des gouverneurs du Groupe, y compris ses administrateurs, le personnel de l’institution et des personnalités internationales de haut rang.

Dans son discours de circonstance, le neuvième PDG de la BAD, élu pour cinq ans et succédant à Akinwumi Adesina, a présenté les grandes lignes de son programme.

Il a dévoilé les quatre points cardinaux de sa stratégie, qui comprennent une écoute attentive, le lancement d’un programme de réformes accéléré, l’approfondissement des partenariats et l’accélération des solutions concrètes, lesquels sont considérés comme des priorités fondamentales devant guider sa présidence au cours des cent premiers jours de son mandat.

« Nous serons la banque qui comblera les fossés entre les régions, entre les ambitions et la mise en œuvre, entre le public et le privé, entre l’urgence et la bureaucratie», a rassuré Tah, estimant aussi qu’«à l’instar d’un navigateur guidé par sa boussole, la Banque devrait aider l’Afrique à naviguer vers une autonomie accrue, une ambition accrue et une plus grande capacité d’action».

Il a souligné que la Banque renforcerait ses partenariats en travaillant en étroite collaboration avec les gouvernements, le secteur privé et les partenaires internationaux, afin de créer ensemble « un cadre financier qui serve l’Afrique selon ses propres conditions».

Tah apporte à la présidence de la BAD plus de quatre décennies d’expérience reconnue dans le domaine des banques de développement, de la politique économique et de la transformation institutionnelle.

Il a dirigé la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), de 2015 à avril 2025. Sous sa présidence, les actifs de l’institution, qui a obtenu la notation de crédit AA+/AAA, seraient passés de quatre milliards à près de sept milliards de dollars.