Les partisans et le Conseil de l’ancien ministre congolais de la Justice Constant Mutamba dénoncent sa condamnation ce 02 septembre par la Cour de cassation (de la RDC) comme la résultante d’un procès politique auquel il a été soumis.
Agé de 37 ans, Constant Mutamba, démissionnaire de l’équipe gouvernementale depuis juin 2025, a été condamné «à trois ans de travaux forcés, cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics, et à restituer 19 millions de dollars à l’Etat congolais» par la Cour de cassation du pays (à Kinshasa, capitale).
Une peine judiciaire jugée «sévère» par Maître Paul Okito, avocat de M. Mutamba. «M. Mutamba n’a pas tiré profit de son acte criminel, il n’a pas volé d’argent, tout l’argent se trouve dans les comptes», a défendu Me Okito, à la sortie de l’audience de ce 2 septembre. Les nombreux partisans du grand rhéteur Constant Mutamba rassemblés devant la Cour de cassation à Kinshasa ont dénoncé de leur côté «un procès politique» contre leur champion.
Les magistrats de la Cour de cassation reprochent par ailleurs à l’ex-ministre Mutamba d’avoir été reconnu «coupable d’avoir fait verser, sans autorisation préalable du Gouvernement, à la société Zion Construction SARL, la somme de 19,9 millions de dollars sur des fonds publics, pour un projet de construction d’une prison à Kisangani (nord-est), d’un budget d’environ 40 millions de dollars».
En prélude au verdict de ce 02 septembre 2025, Constant Mutamba avait été placé en résidence surveillée ce 1er septembre. Il s’était vu interdir depuis juin 2025 de quitter la capitale Kinshasa.