La Haute Cour militaire de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), devrait rendre son jugement ce mardi 30 septembre, dans le procès de l’ancien président, Joseph Kabila, poursuivi pour haute trahison, complicité avec le mouvement rebelle M23 et intelligence avec une puissance étrangère, allusion faite au Rwanda.
Plus précisément l’ex-chef d’Etat, qui a dirigé le pays de 2001 à 2019, est accusé de « participation à un mouvement insurrectionnel », « crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité », « homicide intentionnel », « trahison », « apologie », « viol », « torture », et « déportation et occupation armée » de Goma, ville située à l’Est du pays et contrôlée par M23.
Le 22 août dernier, le ministère public a requis la peine de mort contre l’accusé, et demandé également son arrestation immédiate et la mise sous séquestre de tous ses biens.
Le procès contre Joseph Kabila, qui se tient en son absence, a été entamé le 25 juillet dernier devant la Haute Cour militaire de Kinshasa. L’ancien président avait quitté le pays à la fin de l’année 2023, et a regagné depuis quelques mois la ville de Goma.
Ce procès se déroule dans un climat de sous haute tension, étant donné que c’est la première fois qu’un ancien président soit jugé dans le pays et encoure une lourde peine.
Selon la presse locale, l’affaire Kabila occupe les esprits à Kinshasa, la capitale. Depuis que l’ancien président fait face à la justice, son camp évoque un « faux procès » visant à écarter un rival politique de taille à la prochaine élection présidentielle.