Afrique du Sud/Lutte contre la corruption : tout ministre accusé d’un crime grave devra démissionner dans l’attente d’une enquête (président Ramaphosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui tient à éradiquer toute forme de corruption dans son pays, a déclaré, mardi, que les membres de l’Exécutif national ne sont pas au-dessus des lois et que toute allégation crédible contre des ministres devrait faire l’objet d’une enquête par les forces de l’ordre compétentes.

« Si un membre de l’Exécutif national est accusé de corruption ou d’un autre crime grave, il devra démissionner de son poste en attendant l’issue de toute procédure engagée contre lui », a-t-il insisté, répondant aux questions orales du Conseil national des provinces (NCOP) au Cap.

D’après lui, la lutte contre la corruption doit reposer sur l’État de droit et le respect des procédures régulières. Ainsi, « pour vaincre le fléau de la corruption dans notre société, nous devons défendre et promouvoir l’État de droit. Nous devons veiller à ce que les procédures régulières soient respectées sans crainte, favoritisme ni préjugés », a poursuivi le chef de l’Etat.

Ramaphosa s’est félicité du fait que, depuis son accession au pouvoir, en 2018, il a travaillé pour la reconstruction des forces de l’ordre, le renforcement des institutions avec des ressources nécessaires, ainsi que la consolidation et l’indépendance du pouvoir judiciaire ; et les résultats de ces efforts seraient « évidents ».

Selon ses propos, des institutions telles que l’Unité spéciale d’enquête (SIU) et la Direction des enquêtes contre la corruption enregistrent des progrès significatifs dans la détection des cas de corruption, les arrestations et le recouvrement des avoirs volés.

« Ces organismes ont montré qu’ils n’ont pas peur d’agir. À l’heure actuelle, de hauts responsables du gouvernement, des entreprises publiques et des entreprises sont jugés pour corruption présumée », a-t-il soutenu.

Le numéro un sud-africain a affirmé, par ailleurs, qu’un mécanisme de suivi a été mis en place pour garantir la mise en œuvre des signalements de la SIU.