L’OIF salue la relance du dialogue politique burundais

La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Michaëlle Jean, a salué la tenue des rencontres relatives au dialogue politique sur le Burundi qui ont eu lieu à Arusha, en Tanzanie, du 21 au 24 mai, sous les auspices de l’ex-président tanzanien, Benjamin William Mkapa, facilitateur dans la crise burundaise.

«La tenue de ces rencontres constitue un pas conséquent vers le rétablissement de la paix et de la stabilité au Burundi», a-t-elle déclaré dans un communiqué publié lundi 30 mai. La responsable de la Francophonie a exhorté en plus que «ce dialogue soit réellement inclusif et que les négociations soient menées dans le respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation.»

Michaëlle Jean a aussi, assuré, dans le communiqué, sur la disponibilité de son institution à apporter son soutien politique et technique aux efforts déployés par la communauté internationale pour appuyer la médiation chapeautée par la Communauté Est-Africaine dans la crise burundaise.

La Francophonie a emboité en quelque sorte le pas de l’ONU qui s’était déjà exprimée, à l’issue des dernières rencontres d’Arusha, pour afficher sa satisfaction et réitérer la «disponibilité des Nations Unies à fournir un appui technique et l’expertise appropriée à la Facilitation, conformément à la Résolution 2279 (2016) du Conseil de sécurité.»

A Arusha, le facilitateur Mkapa a rencontré des représentants du gouvernement, du parti au pouvoir et de ses alliés, ainsi que des représentants de la société civile burundaise. Il a annoncé, à la fin des pourparlers, sa décision de poursuivre, deux semaines après, ses réunions avec les acteurs qui n’étaient pas présents à Arusha, notamment les principales composantes de l’opposition burundaise qui avaient refusé de se déplacer pour avoir été invitées à titre individuel et non en tant qu’organisation.

Depuis le début de la crise en avril 2015 au Burundi, provoquée par le troisième mandat, anti constitutionnel, du président Pierre Nkurunziza, les violences ont fait plus de 500 morts.