Le calendrier électoral anime toujours la polémique en RDC

La date de la tenue de l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC), suscite de plus en plus de polémique au sein de la classe politique du pays.

En réponse sans doute aux propos tenus ces derniers jours, sur cette question,  par des ténors de l’opposition congolaise sur les média internationaux, le Secrétaire Général du parti au pouvoir, le PPRD, Emmanuel Ramazani Shadary a réaffirmé que les élections n’auront pas lieu en 2016.

«Il n’y aura pas d’élections en 2016, ça, c’est clair», «ça prendra le temps qu’il faut», a déclaré sans ambages, Ramazani Shadary, appelant au dialogue politique,  qui constitue, selon lui, le seul cadre propice pour trouver un consensus autour du calendrier électoral.

«Il ne faut pas oublier que pour aller aux élections il faut un dossier des électeurs», a ajouté le responsable du PPRD. Mettant en avant l’impératif préalable de l’actualisation de la liste des électeurs, il a souligné qu’«aujourd’hui en RDC, on ne sait pas qui est électeur, là c’est une question technique».

Les propos du SG du parti au pouvoir font suite aux déclarations, mardi 5 juillet, dans les médias internationaux, de Moïse Katumbi, candidat déclaré à la prochaine présidentielle. En séjour de convalescence en Europe, l’ex-gouverneur du Katanga a demandé à l’organisme chargé des élections de convoquer les élections présidentielles d’ici septembre 2016.

«Le pouvoir appartient au peuple» a-t-il dit, mettant en garde que si la CENI ne convoque pas l’élection présidentielle au mois de septembre «les marches pacifiques vont commencer.

L’opposant congolais rejette aussi le dialogue proposé par le camp présidentiel tant que cela ne se fait pas dans l’esprit de la résolution 22-77, une poisition soutenue par le conclave des partis politiques qui s’étaient réunis en Belgique en juin dernier sous la houlette de l’opposant historique, Etienne Tshisekedi et dont une des conclusions a été de ne répondre au dialogue tant qu’il ne se fera pas dans le cadre de ladite résolution.

Se déclarant solidaire avec le conclave de rassemblement de l’opposition qui semblait le mettre hors jeu, Katumbi appelle la population à réserver un accueil chaleureux au  président du rassemblement, Tshisekedi qui devrait regagner le Congo ce 31 juillet. Il s’est dit même déterminé à retourner en RDC, malgré la condamnation et la poursuite judiciaire dont il fait l’objet dans son pays.