Barrage Grande Renaissance : Signature des contrats d’étude d’impact

L’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan ont signé, mardi 20 septembre, des contrats avec deux sociétés françaises de conseil en ingénierie, destinés à étudier l’impact du barrage éthiopien de la Grande Renaissance sur les sur les eaux des pays en aval du Nil.

Les trois pays ont été représentés par leurs ministres en charge des ressources hydrauliques, lors de la cérémonie de signature à Khartoum, capitale soudanaise, avec les sociétés internationales de conseil choisies, notamment Artelia et BRL.

Le Ministre éthiopien des ressources hydrauliques, Matuma Makassa, a rassuré sur les bonnes intentions de son pays sur le projet du barrage et a interpellé sur le fait qu’«il n’y a pas de place pour la concurrence ou pour des efforts inutiles visant à montrer qu’on est plus malin que l’autre, pendant la conduite des études».

Par ailleurs, il a tenu à préciser Addis Abeba, lors d’une conférence de presse à Addis Abeba ce mercredi, que les études, demandées par l’Egypte et le Soudan, ne devraient pas remettre en cause la construction du barrage. «La construction se poursuivra», a-t-il déclaré.

Pour Mohamed Abdul Atti, le ministre égyptien des ressources en eau, la signature de ce contrat est un moment historique dans la relation entre les trois pays. Il a affirmé que son pays est disposé à fournir toute aide nécessaire au travail des sociétés consultantes.

Le feu vert a été ainsi donné à Artelia et à BRL d’entamer leurs investigations d’ici deux mois et pour une durée de 11 mois. Deux études sont au programme, la première concernant l’effet du barrage sur les quotas d’eau du Soudan et de l’Egypte et la seconde destinée à examiner les impacts environnementaux, écologiques, économiques et sociaux de ce barrage sur les deux pays.

Pour rappel, le barrage Grande Renaissance, projet initié et entièrement financé par les Ethiopiens, est déjà construit à 70%. Il aura une capacité de 6 000 MW et le coût de sa construction est estimé à 4,2 milliards de dollars. L’Egypte qui tire du Nil environ 90% de son eau a souvent craint que ce barrage n’en affecte le débit.