Soudan du Sud: Washington propose des sanctions à l’encontre de Riek Machar

Washington aurait proposé, vendredi 18 novembre, au Conseil de sécurité de l’ONU, d’imposer des sanctions à l’ex-chef rebelle sud-soudanais, Riek Machar, qui serait actuellement en exil en Afrique du sud, selon des sources diplomatiques.

Deux autres responsables du Soudan du Sud seraient également menacés de mêmes sanctions. Il s’agit notamment du chef d’état-major de l’armée gouvernementale, Paul Malong, accusé d’avoir donné l’ordre d’attaquer, la résidence de Riek Machar et une base de ses partisans le 10 juillet à Juba, ainsi que du ministre de l’Information du président Salva Kiir, Michael Makuei, accusé d’avoir organisé l’attaque d’une base de l’ONU le 17 avril 2014 à Bor (Etat de Jonglei). Cette attaque avait fait 143 morts dont trois gardes de l’ONU.
Le Conseil de sécurité devrait se prononcer sur le sort de ces trois personnalités. Les sanctions préconisées prévoient un gel des avoirs et une interdiction de voyager.

Cette initiative des Etats-Unis intervient deux jours après des affrontements entre l’armée sud-soudanaise et des rebelles qui ont eu lieu près de la frontière soudanaise. D’après l’armée, une quinzaine de soldats auraient trouvé la mort dans ces affrontements. Elle a expliqué être intervenue après avoir repéré des rebelles de la mouvance de l’ancien vice-président Riek Machar en train d’essayer de voler du bétail dans un village de l’Etat d’Unity.

Les insurgés ont annoncé pour leur part, avoir tué 20 soldats dans cette agression, et 23 autres dans des combats qui se sont déroulés le même jour à Tore, dans l’Etat d’Equatoria-Central.

L’accord conclu en août 2015 entre le président Salva Kiir et l’ex-chef rebelle Riek Machar,  censé ramener la paix dans le pays, peine a donné de résultats attendus. Machar qui était rentré à Juba, dans le cadre de cet accord, pour occuper le poste de vice-président, a trouvé refuge en Afrique du Sud, après avoir fui les violents combats qui avaient éclaté en juillet à Juba entre ses partisans et ceux du président Kiir.