Le groupe EI revendique l’attentat manqué en Algérie

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué, ce lundi 27 février dans un communiqué, l’attentat-suicide avorté contre un commissariat de Constantine, au nord-ouest de l’Algérie.

Dans un texte posté sur Internet, le groupe terroriste affirme que le «kamikaze Abou El Hassan Ali a réussi à atteindre le commissariat de police de Bab El Kantara à Constantine et à y faire détoner son sac piégé.»

Plus tôt, dans la même journée, les autorités de la police algérienne avaient annoncé avoir déjoué cette attaque suicide, dans la nuit de dimanche à lundi, en expliquant qu’un policier a tiré sur le kamikaze qui portait une ceinture d’explosifs et qui voulait se faire sauter dans un commissariat de police. Ce policier, ainsi qu’un autre, ont été blessés. Le parquet a ouvert une enquête et l’identification de l’auteur de cette tentative d’attentat est toujours en cours.

Ce type d’attentat serait le premier en zone urbaine depuis l’apparition de l’EI dans le pays. En octobre dernier, le groupe a revendiqué la mort par balle d’un officier de police dans un restaurant basé à Constantine. Selon certains observateurs, l’attentat du dimanche est un message fort que le groupe terroriste a voulu adresser aux autorités algériennes. Ils font remarquer que la ville visée avait reçu, dimanche, la visite du chef de l’état-major, Ahmed Gaïd Salah.

L’Algérie combat avec acharnement les groupes armés qui troublent la quiétude de ses citoyens. Récemment, l’armée a annoncé avoir tué 14 islamistes armés, lors d’une vaste opération de ratissage menée dans la région de Bouira, au sud-est de la capitale, Alger. Ces derniers mois, elle a procédé à l’arrestation de plusieurs réseaux en rapport avec l’EI et Aqmi.