Un groupe armé tue une dizaine de personnes en Centrafrique

Un groupe armé en Centrafrique a tué pas moins de dix personnes dans la région de Bambari, au centre-est du pays.

D’après un responsable des autorités locales, les tueries ont été perpétrées entre le milieu de la semaine dernière et le week-end dernier dans la commune Danga-Gboudou (centre-est), notamment dans les villages de Mambissi et de Tagbara, où 11 morts ont été dénombrés.

Le flou règne encore quant au groupe qui a perpétré ces attaques. Pour la Mission des Nations unie en Centrafrique (Minusca), les assaillants restent encore non identifiés. Mais les autorités locales accusent les éléments de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Ndarass, une faction de l’ex-coalition Séléka, «qui ont envahi les villages, tirant sur les habitants».

L’UPC accuse à son tour le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Noureddine Adam, une autre branche d’ex Séléka.

Un an après l’élection du président Faustin-Archange Touadéra, le retour à la sécurité peine toujours à se concrétiser sur tout le pays. Les séquelles du conflit entre la rébellion Séléka, majoritairement musulmane, et des groupes armés anti-Balaka, majoritairement chrétiens, se font encore sentir.

Les violences continuent malgré la présence de la Minusca. Les Forces armées centrafricaines (FACA) souffrent de manque de moyens pour affronter efficacement les ennemis de la paix. Après le retrait de la France en octobre dernier, l’Europe et les Etats-Unis avaient promis d’aider à reconstruire cette armée.

Le chef de l’Etat a effectué, dimanche passé, une visite à Bambari, accompagné du Vice-Président de la Banque Mondiale, Makhtar Diop, et du patron de la Minusca, Parfait Onyanga. Le Président Touadéra a appelé la population au courage et a promis que «les ennemis de la paix répondront de leurs actes devant la justice.»

Makhtar Diop a annoncé que 6 milliards de FCFA seront investis dans cette région pour réhabiliter des centres de santé, construire des écoles et autres infrastructures, mais aussi pour soutenir les déplacés et les victimes de violences.

Pour sa part, la Minusca travaille de sorte à libérer complètement cette ville des groupes armés et donc des violences. Elle a déjà délogé récemment l’UPC d’Ali Darass qui y régnait en maître depuis quatre ans.