Paris assure que le repli des militaires français du Burkina, s’est fait «dans des conditions de coopération convenable»

Les 400 militaires français sont en train d’achever leur repli du Burkina Faso «dans des conditions de coopération convenable avec les Burkinabè», a assuré mardi, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

Les manœuvres sont terminées mais «il reste un tout petit détachement sur l’aéroport qui est en train de replier le matériel et les choses se passent bien», a déclaré Catherine Colonna, sur la chaîne Tv «France 5».

La cheffe de la diplomatie française a par ailleurs souligné que les relations diplomatiques avec les autorités burkinabè n’étaient «pas rompues» y compris les relations de coopération, ajoutant que « ce qui était dénoncé (…) nous en avons tenu compte».

De son côté, l’armée burkinabè a annoncé dimanche dernier, la fin des opérations de la force française «Sabre» au Burkina Faso, quelques semaines après une demande dans ce sens du gouvernement de transition de Ouagadougou.

Dans un courrier daté du 18 janvier, le gouvernement burkinabè avait dénoncé l’accord relatif au statut des forces françaises dans le pays, leur laissant un mois pour quitter le pays. Paris avait acté ce départ une semaine après.

La lutte anti-jihadiste était l’une des missions principales de la force Sabre au Burkina Faso, cible d’attaques croissantes de groupes liés à Al-Qaïda et l’Etat Islamique depuis 2015 et théâtre de deux coups d’Etat en 2022, le dernier ayant porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir en septembre.

Les violences au Burkina ont fait plus de 12.000 morts – civils et militaires – selon l’ONG Acled, qui recense les victimes des conflits dans le monde. Par ailleurs, quelque deux millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays à cause de l’insécurité créée par les groupes armés.