Le président tchadien appelle à un nouveau cadre de dialogue politique

Le chef de l’Etat tchadien, Mahamat Idriss Deby Itno a plaidé lundi, pour la création d’un nouveau cadre de dialogue politique, après la dissolution, le 15 avril dernier, du Cadre National de Concertation des Partis Politiques (CNCP), organe qui avait pour mission de maintenir un dialogue permanent avec la classe politique tout au long de la période de transition.

Le président Deby a annoncé cette démarche dans son discours qu’il a fait, au Palais Toumaï, devant des présidents et secrétaires généraux des partis politiques, qui étaient au nombre de 290 personnalités sur les 336 reconnues officiellement, selon un communiqué de la présidence tchadienne.

Mahamat a d’abord vanté les mérites du CNCP pour lesquels il a remercié la classe politique qui a «su faire primer l’intérêt supérieur du pays en transcendant les positions partisanes ou personnelles».

« Aujourd’hui, nous avons le résultat concret de cette démarche et nous pouvons fièrement affirmer que la transition est achevée selon le calendrier établi. Six élections libres et pacifiques ont été organisées en moins de deux ans et les institutions de la République sont toutes mises en place», a-t-il fait constater.

Toutefois, la page de la Transition est aujourd’hui «tournée» et avec elle, le CNCP, a poursuivi le chef de l’Etat, tout en faisant observer que «la dissolution du CNCP n’est pas la fin du dialogue (…) elle doit marquer le début d’une nouvelle forme de concertation».

Pour le dirigeant tchadien, «le dialogue politique doit être un exercice ancré et permanent», car, malgré son rôle important, le CNCP « a fait montre d’un certain nombre d’insuffisances aussi bien dans son organisation que dans son fonctionnement».

«C’est pourquoi, tirant les leçons de ses insuffisances, je vous invite à partager ensemble une large consultation politique nationale dès ce jour », a-t-il indiqué devant les dirigeants des partis politiques, précisant que « cette concertation aura pour objectif de réfléchir à la mise en place d’un nouvel organe permanent de dialogue politique, approprié aux exigences de la refondation, aux réalités de la nouvelle ère et à la vitalité de notre démocratie. »

Pour conclure, il a exhorté les partis politiques à faire des «propositions pour définir de façon consensuelle les contours et la composition du nouveau cadre à créer».