La Conférence Internationale des Barreaux affirme son soutien à l’indépendance de la Justice au Niger

La Conférence Internationale des Barreaux (CIB) a exprimé ce jeudi 14 août, sa profonde préoccupation face aux atteintes au principe de séparation des pouvoirs observées actuellement au Niger, suite à une déclaration adoptée deux jours plus tôt, dans laquelle le Barreau du Niger dénonce la dissolution des syndicats du secteur judiciaire.

L’ONG internationale, qui réunit les barreaux de 42 États à travers le monde, a dénoncé, dans sa Déclaration de soutien, l’ingérence des acteurs politiques dans l’administration de la justice, et réaffirmé son attachement au respect des principes fondamentaux de l’état de droit, plus particulièrement de l’indépendance de la justice. Elle a exigé au passage, le plein respect des garanties institutionnelles qui fondent une justice libre, impartiale et accessible à tous les citoyens.

La CIB a enfin manifesté sa solidarité entière et indéfectible au Bâtonnier et avocats du barreau du Niger, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs de la Justice qui agissent pour que soient respectés les droits et les libertés fondamentales.

L’Ordre des Avocats du Niger a tenu le 12 août dernier, une Assemblée Générale avec à l’ordre du jour la sortie médiatique du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, le 8 août dernier, qui « a tenté de justifier les arrêtés illégaux en date du 7 août 2025 portant dissolution des syndicats du secteur judiciaire».

Selon leur Déclaration finale, les robes noires ont notamment indiqué avoir alerté, depuis plusieurs mois, sur les dérives graves qui fragilisent le système judiciaire national et sapent les fondements mêmes de l’État de droit.

Parmi les violations répétées des droits humains, constamment décriées, ils ont cité le refus d’assistance aux justiciables devant certaines instances, les interpellations illégales et les détentions extrajudiciaires, ainsi que la résistance et l’entrave à l’exécution de certains jugements de la justice.

Le Barreau du Niger, qui se dit fidèle à sa vocation, a fait plusieurs réclamations dont le rétablissement immédiat et sans conditions des syndicats du secteur judiciaire dans l’intégralité de leurs droits et le respect des prérogatives et libertés syndicales, conformément aux engagements nationaux et internationaux souverainement souscrits par le Niger.