L’opposition en Côte d’Ivoire annonce un grand meeting pour le 31 mai à Abidjan

La coalition de l’opposition «CAP Côte d’Ivoire» a annoncé le lundi 5 mai, par la voix de son porte-parole, Simone Ehivet Gbagbo, l’organisation d’un grand meeting, le 31 mai à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, pour se faire entendre et exprimer la volonté populaire.

La plateforme, mise en place en mars dernier, a tenu sa première conférence de presse pour s’exprimer sur l’évolution de la situation socio-politique du pays, qui se serait à son avis, «dégradée rapidement».

Elle a, entre autres, déploré « les déguerpissements inhumains et anarchiques » dans certains coins de la capitale, le mécontentement des producteurs d’anacarde, la grève des enseignants marquée par des arrestations inexplicables ou encore la radiation de certains opposants de la liste électorale.

La CAP-Côte d’Ivoire s’offusque du refus du dialogue politique par le gouvernement alors qu’il s’agit, selon elle, d’une démarche nécessaire pour la résolution des conflits et malentendus. La coalition «pense qu’il est temps d’agir en concertation avec tous les acteurs, pour réinstaurer un climat de confiance et un environnement politique apaisé» en prévision des prochaines élections en vue.

Après avoir dénoncé également des manigances des autorités, en lien avec la Commission électorale indépendante, la CAP-Côte d’Ivoire a appelé à témoin, toute la communauté internationale et toute la nation Ivoirienne sur le fait que le pays marche vers l’organisation d’une élection présidentielle par un «Organe qui n’a plus aucune légalité».

Elle a demandé au pouvoir et à tous ses démembrements d’œuvrer à la création d’un environnement politique et social apaisé pour un scrutin sans tension en 2025, et en conséquence, de convoquer le dialogue politique avec les partis de l’opposition et les Organisations de la société civile.

Avant le grand rassemblement du 31 mai, la CAP-Côte d’Ivoire entend prendre toute l’opinion nationale et internationale à témoin, à travers une tournée d’information et d’échanges auprès des chancelleries, des groupes religieux, des chefferies traditionnelles, des organisations syndicales…

Par ailleurs, la plateforme, qui entend faire usage de tout l’arsenal légal pour défendre sa cause, promet l’organisation d’autres actions d’envergure dont les dates seront précisées ultérieurement.