La Coordonnatrice résidente et humanitaire par intérim du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU au Soudan, Kristine Hambrouck a appelé mardi 3 juin dans un communiqué, à l’ouverture d’une enquête immédiate et indépendante, suite à une attaque perpétrée la veille, contre un convoi humanitaire de l’ONU dans l’État soudanais du Darfour-Nord, tuant cinq membres du convoi et blessant plusieurs autres, sans oublier des biens endommagés.
Elle a expliqué que le convoi, qui était composé de 15 camions transportant des vivres, des nutriments et d’autres fournitures essentielles pour les enfants et les familles confrontés à la famine, attendait l’autorisation de se rendre à El Fasher, la capitale de l’État du Darfour-Nord, lorsqu’il a été pris pour cible, lit-on sur le site du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, qui rapporte ces informations.
Pour Hambrouck, «il s’agit d’une attaque délibérée contre des civils qui risquaient leur vie pour aider les autres» et «une violation flagrante du droit international humanitaire», rappelant que «les travailleurs et les opérations humanitaires sont protégés par le droit international. Les attaquer est non seulement illégal, mais aussi inhumain».
Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, Tom Fletcher, qualifiant cette attaque d’«épouvantable», a souligné la nécessité de rendre des comptes et de protéger les travailleurs humanitaires.
Il a exprimé son soutien total au courage du personnel du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (l’UNICEF) qui accomplissent un travail aussi crucial dans des conditions difficiles.
Les deux agences onusiennes ont condamné l’agression. «Comme c’est la coutume pour nos convois humanitaires, l’itinéraire a été communiqué à l’avance et les parties sur le terrain ont été informées de la position des camions», ont-elles déploré dans un communiqué conjoint dans lequel elles réclament une enquête urgente et la traduction des auteurs en justice, et exigent la fin immédiate des attaques contre le personnel humanitaire, leurs installations et leurs véhicules.
L’ONU rappelle enfin, que cet incident fait suite à une série d’attaques contre les opérations humanitaires au cours des deux dernières années au Soudan.