Le Panama a officiellement renforcé son soutien à la position du Maroc sur la question du Sahara Occidental, marquant une avancée diplomatique significative pour le Royaume en Amérique latine.
Pour rappel, ce litige autour du Sahara Occidental marocain a été créé de toutes pièces dans les années 70, par le régime algérien à des fins hégémoniques et de leadership et dans l’objectif non dévoilé, de s’offrir un corridor sur la façade atlantique pour l’exportation de ses hydrocarbures en réduisant de moitié le coût et le temps de leur acheminement.
Lors d’un point de presse conjoint, à l’issue d’un entretien lundi à Rabat, avec son homologue Nasser Bourita, le ministre panaméen des Affaires étrangères, Javier Eduardo Martínez-Acha Vásquez a affirmé le soutien de son pays à la proposition d’autonomie au Sahara, telle que formulée par le Maroc. Il a même qualifié ce plan de «base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour progresser vers un règlement durable» du différend en question, voire une «base unique» de solution à l’avenir.
La visite officielle qu’effectue Martínez-Acha Vásquez du 14 au 18 juin au Maroc, s’inscrit dans la continuité d’une reconfiguration progressive de la politique étrangère du Panama sur ce dossier, puisqu’en novembre 2024, ce pays latino-américain avait déjà franchi un grand pas dans son appui au Maroc, en retirant sa reconnaissance à la «pseudo-République» sahraouie.
Aujourd’hui, le chef de la diplomatie panaméenne a fait un pas supplémentaire en qualifiant le plan d’autonomie marocain d’«unique base» pour le règlement de ce conflit, tout en soulignant l’importance du rôle des Nations unies dans ce processus.
Le ministre panaméen a remis à Nasser Bourita un message écrit adressé au Roi Mohammed VI, par le président du Panama, José Raúl Mulino, dans lequel ce dernier exprime notamment sa volonté de renforcer les relations politiques et économiques entre le Panama et le Maroc.
Ce partenariat vient justement d’être couronné par la signature d’un communiqué conjoint, d’un accord d’exemption de visa pour les passeports diplomatiques et d’une feuille de route pour la coopération bilatérale jusqu’en 2027, particulièrement dans les domaines des infrastructures, du tourisme, de la sécurité alimentaire, des ports et des énergies renouvelables. Le Maroc, fort de son expertise, s’engage à soutenir le Panama notamment dans le secteur des engrais et des grands projets structurants.
Cette convergence des intérêts aux plans diplomatique et économique, ouvre une nouvelle page dans les relations maroco-panaméennes à l’heure où la position du panama dans le dossier du Sahara, s’inscrit dans une dynamique plus large de soutien international à la souveraineté marocaine sur son Sahara, avec plus de 70% des membres de l’ONU, dont trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (USA, France et Royaume-Uni) qui appuient aujourd’hui le plan d’autonomie proposé par Rabat en 2007.