Le mouvement politico-militaire actif à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), continue d’alerter la communauté nationale et internationale sur le fait que les pourparlers directs au Qatar sont menacés en raison des agissements des autorités congolaises.
Ce dimanche 6 juillet, le mouvement a signalé, sur X, un « déploiement massif et provocateur de troupes et d’équipements militaires par le régime illégitime de Kinshasa sur l’ensemble du front».
L’AFC/M23 prévient, par ailleurs, que « face à cette agression militaire criminelle qui menace directement les populations civiles innocentes, nous nous réservons le droit légitime de les protéger et de défendre nos positions».
Ces forces militaires seraient coalisées, incluant la Force de Défense Nationale du Burundi, indique le mouvement, ajoutant qu’un tel déploiement « constitue un mépris flagrant et une insulte directe aux pourparlers en cours au Qatar».
L’AFC/M23, qui a déjà accusé, la semaine passée, les autorités de Kinshasa de «bloquer délibérément l’avancée des pourparlers» en cours à Doha, défend que les discussions directes sont à privilégier et doivent impérativement s’attaquer aux causes profondes du conflit en RDC.
Si, selon le mouvement rebelle M23, « Kinshasa sabote ouvertement » la voie diplomatique, le gouvernement congolais a, de son côté, réaffirmé jeudi 3 juillet, par la voix de sa ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, sa détermination à poursuivre les négociations dans le cadre du processus de Doha.