La diplomatie rwandaise a rejeté, lundi dans un communiqué, « les fausses accusations » formulées dans une récente déclaration du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et relative à la crise en République démocratique du Congo (RDC).
Dans ledit communiqué, le ministère rwandais des Affaires étrangères déclare que « le HCDH allègue, sans aucune preuve, corroboration ou mobile rapporté, que les Forces de Défense du Rwanda (RDF) ont aidé au meurtre de 319 civils dans des fermes» situées dans l’Est de la RDC.
Pour Kigali, « l’inclusion gratuite des RDF dans ces allégations est inacceptable et remet en question la crédibilité du HCDH et sa méthodologie».
Dans un contexte où la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) a «longtemps échoué à protéger les civils touchés par l’insécurité, ces accusations sensationnalistes du HCDH risquent de saper les processus en cours pour une résolution pacifique du conflit en RDC », poursuit le texte.
Rappelons que, le 6 août dernier, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk a condamné l’escalade des attaques meurtrières, menées en juillet dernier contre les civils dans l’Est de la RDC, par la rébellion M23, avec le soutien des éléments des Forces de défense rwandaise.
L’ONU a rappelé, dans ce contexte, la signature d’une déclaration de principes au Qatar le 19 juillet dernier, entre Kinshasa et le groupe M23, pour un cessez-le-feu et la poursuite des négociations en vue d’un accord global ; ainsi que la signature le 27 juin dernier, d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington.
Türk a ainsi exhorté « les signataires et les facilitateurs des accords de Doha et de Washington à veiller à ce qu’ils se traduisent rapidement par la sécurité et des progrès réels pour les civils en RDC, qui continuent de subir les conséquences dévastatrices de ces conflits».