Le Conseil des ministres burkinabè a adopté lors de sa réunion jeudi 16 octobre à Ouagadougou, un projet de décret qui impose aux organisations non gouvernementales (ONG) et associations agréées d’ouvrir et de domicilier l’ensemble de leurs comptes de disponibilités exclusivement auprès de la Banque des dépôts du Trésor (BDT).
Désormais, toutes les opérations de recettes et de dépenses de ces organisations devraient être exécutées exclusivement par l’intermédiaire desdits comptes, précise le communiqué publié à l’issue de la réunion.
Les autorités expliquent que ce dispositif permettra à l’Etat burkinabè d’assurer la traçabilité des fonds reçus et utilisés par les ONG et associations, de prévenir les risques de blanchiment de capitaux, de détournement ou de financement d’activités contraires à l’ordre public et de renforcer la confiance des Partenaires techniques et financiers.
Cette mesure s’inscrit également dans le cadre des engagements internationaux du Burkina Faso en matière de lutte contre le financement du terrorisme et les flux financiers illicites, insiste le gouvernement qui entend obtenir une avancée significative dans le dispositif de régulation des activités des ONG et Associations et de contrôle de leurs sources de financement.
Rappelons que Ouagadougou est actuellement en tension avec l’Organisation internationale des ONG pour la sécurité (INSO), une ONG spécialisée dans la sécurité des humanitaires et qui opère au Burkina Faso depuis 2016.
Le directeur d’INSO, le français Jean-Christophe Pégon, et sept autres membres du personnel de l’ONG, dont quatre citoyens burkinabè et trois étrangers, ont été arrêtés, entre juillet et août derniers à Ouagadougou, accusés d’« espionnage » et de « trahison ».
