Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a déploré, dimanche 30 novembre, la non-participation des États-Unis d’Amérique au Sommet des dirigeants du G20, tenu du 22 au 23 novembre 2025 à Johannesbourg, et aux réunions préparatoires, alors que ce pays est membre fondateur du G20 et le futur président du Groupe des vingt succédant à l’Afrique du Sud en 2026.
« Il est d’autant plus regrettable que les raisons invoquées par les États-Unis pour leur non-participation reposent sur des allégations infondées et mensongères selon lesquelles l’Afrique du Sud perpètrerait un génocide contre les Afrikaners et confisquerait les terres des Blancs », a déclaré le chef de l’Etat dans un discours adressé à la nation sud-africaine.
Dénonçant cette « désinformation flagrante » concernant son pays, Ramaphosa a insisté que « l’absence de l’administration américaine au sommet avait été justifiée par de faux prétextes. »
Le président a toutefois reconnu et salué la « participation constructive et enthousiaste », des délégations américaines (organisations, entreprises et particuliers) à plusieurs activités liées au G20 tout au long de l’année, notamment le Sommet Business 20 et le Sommet social du G20.
Il a assuré, en dépit de ces malentendus, que l’Afrique du Sud « demeure une amie fidèle et indéfectible du peuple américain », ajoutant que les deux pays partagent des intérêts communs, des valeurs communes et la volonté commune de promouvoir la prospérité et le bien-être de leurs populations.
Le dirigeant sud-africain s’est, par ailleurs, dit préoccupé par les effets néfastes des campagnes de désinformation visant à nuire à la réputation internationale de son pays, avant de rappeler que l’Afrique du Sud est une démocratie constitutionnelle, dotée d’une Déclaration des droits qui garantit l’égalité devant la loi.
Suite aux déclarations du président américain Donald Trump, selon lesquelles l’Afrique du Sud ne serait pas invitée au sommet du G20 de 2026 aux États-Unis, Ramaphosa a rappelé que l’Afrique du Sud est membre fondateur du G20 et, par conséquent, membre à part entière.
« Nous continuerons à y participer pleinement, activement et de manière constructive », a-t-il soutenu, avant d’ajouter que son pays « poursuivra ses relations avec le gouvernement des États-Unis avec respect et dignité, en tant que deux pays souverains égaux. »
