RDC : La MONUSCO annonce le départ de sa patronne Bintou, après quatre années de service

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC) et Cheffe de la Mission de paix des Nations Unies en RDC (MONUSCO), a achevé son mandat et a quitté le pays ce dimanche 30 novembre, a annoncé lundi, la MONUSCO dans un communiqué.

Arrivée en février 2021 en RDC, Bintou a exercé pendant plus de quatre années au service de la Paix dans ce pays d’Afrique centrale.

Diplomate chevronnée avec plus de trois décennies d’expérience en opérations de paix, conflits, droits de l’homme et développement, Bintou « a pris les rênes de la MONUSCO dans un contexte d’interminables offensives, de violences armées répétées, d’apparente impuissance et de pression grandissante sur les effectifs et moyens du maintien de la paix», indique le communiqué.

Cette période a été marquée, d’après la mission onusienne, par une triple urgence, notamment protéger les civils, stabiliser un terrain de conflit, puis préparer la mission à un retrait progressif à la demande du gouvernement congolais et sous supervision du Conseil de sécurité de l’ONU.

Le communiqué passe en revue certaines actions à l’actif de Bintou. Parmi les plus récentes figurent ses interventions après la prise de la ville stratégique de Goma et d’autres localités, en janvier 2025, par le groupe rebelle M23, à l’Est de la RDC.

Selon le communiqué, Bintou avait passé plusieurs jours sur le terrain, aux côtés des équipes civiles, militaires et policières de la MONUSCO; et accompagnait des évacuations délicates des personnels de la Mission, via la frontière rwandaise.

Elle avait reçu, en juin 2025, le M23 à Goma, « dans une démarche de dialogue rare avec les rebelles ». A l’issue de l’entretien, la patronne de la MONUSCO avait déclaré que le groupe «a exprimé sa volonté de trouver une solution pacifique» à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Sous le leadership de Bintou, un plan de transition conjoint a été signé en septembre 2021 entre la RDC et les Nations Unies, fixant un cadre pour un retrait ordonné des troupes onusiennes, lequel est encore en d’achèvement.

Mais cette responsable a toujours déclaré que « le départ de la MONUSCO ne signifie pas le départ de l’ONU », insinuant la nécessité de maintenir un soutien dans le pays même après le départ des effectifs militaires.