Côte d’Ivoire : les pro-Soro créent une amicale pour soutenir le processus de paix

Des partisans du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, réunis au sein des Forces nouvelles, ont annoncé, ce jeudi à Abidjan, avoir mis en place une amicale, baptisée «Amicale des Forces Nouvelles» (AFN).

D’emblée, le secrétaire général de l’AFN a précisé le rôle du nouveau mouvement. Emboitant le pas à Soro, Félicien Sékongo a déclaré que «les Forces Nouvelles veulent prendre leur place dans ce processus de repentance, de pardon et de réconciliation et entendent faire de cela la priorité des priorités».

L’AFN ne sera pas un parti politique et sa naissance «n’est pas liée à 2020», a poursuivi le SG, faisant allusion à la prochaine élection présidentielle. Toutefois, interrogé sur l’éventualité d’une candidature de Soro à la présidentielle, Sekongo a souligné que ce dernier «répondrait présent si le peuple l’appelle».

Les «Forces nouvelles» c’est le mouvement de l’ex-rébellion menée par Guillaume Soro, lors de la décennie de crise politique qui a déchiré la Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011.

La rencontre du jeudi avec la presse a été déjà l’occasion pour cette plateforme de demander pardon à la nation vue leur implication dans la crise. «A la suite du Président de l’Assemblée Nationale et au nom de l’AFN, nous voudrions ici humblement demander pardon à toute la Nation, à l’ensemble des victimes civiles et militaires provoquées par la crise née de l’engagement des Forces Nouvelles», a affirmé Sékongo.

Déplorant les décès provoqués par la crise, il a souligné que «c’est à condamner parce que nous avons le devoir de nous battre pour protéger la vie et non pas de la ôter». Mais Sékongo a profité aussi de l’occasion pour indiquer que les Forces nouvelles assument ce qu’ils ont été et participeront à établir la vérité sur ce qu’ils ont réellement fait, compte tenu des «mensonges» qui auraient été dit à leur sujet.

Notons que Guillaume Soro ne dispose pas de formation politique propre. Il est membre du Rassemblement des Républicains (RDR), le parti du président Alassane Ouattara. Ses relations avec le chef de l’Etat se sont quelque peu détériorées ces dernières mois.