Afrique du Sud : pas de licence pour les mines sans consentement des communautés rurales

Les communautés rurales au Nigeria auront désormais leur mot à dire avant l’octroi de toute licence d’exploitation aux compagnies minières, selon une décision prise, dimanche, par la Haute Cour de Pretoria.

La justice s’est prononcée ce dimanche sur la mine de Xolobeni, cette zone, située dans la région du Cap Oriental, dont les habitants sont engagés, depuis 15 ans, dans une bataille avec le gouvernement, refusant d’être délogés et dépossédés de leurs terres ancestrales qui constituent leur histoire et la source de leur subsistance.

La communauté de Xolobeni aura ainsi son avis, comme l’a résolu la Cour pour qui la sauvegarde des communautés est primordiale. « Si vous déplacez les habitants, vous ne déplacez pas une seule personne, mais vous perturbez leur cohésion sociale qui a existé depuis des décennies. Donc cela a été pris en considération lors de la décision », a déclaré la juridiction.

Amnesty International s’est dite satisfaite de la position de la justice sud-africaine. « Cette décision de justice progressiste représente une victoire pour les habitants de la région de Xolobeni, qui se battent depuis longtemps pour que soit respecté leur droit de dire non aux exploitations minières sur leurs terres ancestrales », a affirmé Shenilla Mohamed, directrice de l’ONG pour l’Afrique du Sud.

Et d’ajouter que « ce jugement indique clairement aux compagnies minières multinationales qu’elles ne peuvent pas piétiner les droits des gens pour faire du profit ».

L’organisation de défense des droits de l’Homme a appelé le gouvernement « à respecter ce jugement et veiller à obtenir le consentement éclairé des populations indigènes avant d’accorder des licences d’exploitation minière à l’avenir ».

Pourtant, le ministre sud-africain des Mines, Gwede Mantashe, a estimé qu’accorder un tel droit aux communautés rurales risquerait de faire baisser les investissements des compagnies minières dans le pays.