AQMI revendique la sanglante attaque contre la MINUSMA au Mali

Le groupe djihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué dimanche soir, l’attaque d’un camp de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), survenue dans la matinée, dans le village d’Aguelhok, à 250 kilomètres au nord de Kidal, dans le nord-est du pays.

La secte islamiste a justifié son action par la visite, le même jour, du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, au Tchad, agissant ainsi en soutien aux Palestiniens, dont les relations avec les Israéliens sont mauvaises, selon l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar (une agence connue pour diffuser régulièrement des communiqués de ce groupe).

L’assaut, qualifié du plus meurtrier depuis que la MINUSMA fait l’objet de cible des islamistes, a fait dix morts et pas moins de 25 blessés parmi les casques bleus tchadiens.

Les assaillants, lourdement armés, ont été repoussés, enregistrant la perte de trois membres dans leur rang et un jihadiste a été capturé. Les Casques bleus du contingent tchadien ont «repoussé une attaque complexe lancée par des assaillants arrivés à bord de nombreux véhicules armés», a fait savoir la MINUSMA.

Le représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a condamné «l’attaque ignoble et criminelle contre les casques bleus» tchadiens.

«Cette attaque complexe et lâche illustre la détermination des terroristes à semer le chaos. Elle exige une réponse robuste, immédiate et concertée de toutes les forces pour anéantir le péril du terrorisme au Sahel», a-t-il ajouté.

Certains observateurs estiment que l’attaque intervenue le jour même de la fête de l’armée malienne créée il y a 58 ans, pourrait aussi être une manière aussi pour les jihadistes de tenter de gâcher la célébration de cette fête.

Soulignons aussi que le Tchad figure parmi les pays les plus engagés dans la lutte contre les groupes terroristes, notamment la secte islamiste nigériane Boko Haram et l’Etat islamique dans la bande sahélo-saharienne et en Afrique de l’Ouest.

La MINUSMA, déployée depuis 2013, compte environ 12 500 militaires et policiers. La force a déjà perdu plus de 160 casques bleus, dont plus de 100 dans des attaques.