L’Algérie planche sur la concurrence dans le secteur des assurances

Le Conseil de la Concurrence et l’Union des assureurs et des réassureurs (UAR) d’Algérie ont organisé ce mercredi à Alger, une journée d’étude sur la concurrence dans le secteur des assurances.

Le président du Conseil de la concurrence, Amara Zitouni a qualifié le marché algérien des assurances de «mature» en terme de concurrence puisqu’il il s’agit d’un marché ouvert depuis 1995.

Cependant, il a appelé les assureurs, qui saisissent le Conseil pour dénoncer des dépassements par rapport aux règles de la concurrence, de recourir à des avocats pour rendre leurs plaintes ou demandes d’avis plus compréhensibles pour le Conseil.

Certains assureurs privés estiment que les cahiers des charges excluent les compagnies privées des marchés publics, notamment à travers des critères de sélection exigeant un capital trop élevé.

Le président de l’UAR, Brahim Djamel Kessali a promis que cette question sera examinée par l’UAR qui veille, a-t-il dit, «à ce que l’égalité du traitement entre les assureurs, qu’ils soient publics ou privés, soit respectée».

Par ailleurs, Kessali a mis en avant les nouveaux enjeux liés à la digitalisation des assurances, laquelle assurera certainement une meilleure qualité des services mais entrainera en même temps de nouveaux risques. «Nous devons alors faire face à une nouvelle concurrence liée à la digitalisation», a-t-il dit.

L’UAR, qui regroupe les 23 assureurs, veille à ce que les remises sur les prix pratiqués par les sociétés d’assurance n’impactent pas leur solvabilité et à ce que la concurrence entre ces compagnies ne soit pas basée sur les prix uniquement mais également sur la qualité des services, les délais de remboursement, le degré de diversification des offres et la qualité de l’accueil.

Notons que suite à la conférence de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF), en février dernier à Tunis, il a été décidé de procéder à l’augmentation du capital minimum des sociétés d’assurances sur le continent.

Le capital minimum étant fixé à 3 milliards de francs CFA, environs 5,230 millions de dollar, les compagnies d’assurance ont jusqu’au 31 mai pour s’y conformer.