Le Congo-Brazzaville signe enfin un accord avec le FMI

Après pratiquement deux années de négociations, le Fonds monétaire international (FMI) a conclu, jeudi 9 mai, un accord avec le Congo-Brazzaville, lui ouvrant la voie à un programme d’aide.

Le programme du FMI va «aider la République du Congo à rétablir la stabilité macroéconomique et à réaliser une croissance plus élevée et plus inclusive», explique l’organisation de Bretton Woods dans son communiqué publié à cet effet au terme de la mission de ses experts du 1er au 8 mai à Brazzaville.

Le FMI salue «les efforts de consolidation budgétaire et l’accord conclu récemment pour restructurer la dette bilatérale de la République du Congo envers la Chine [qui] représentent des étapes décisives afin de rétablir la viabilité de la dette », précise le communiqué.

Pour rappel, le FMI avait imposé aux autorités congolaises une renégociation de sa dette, jugée très élevée, avec ses principaux créanciers (dont la Chine) avant de conclure tout programme d’aide.

« Nous avons constaté avec beaucoup de satisfaction la signature de l’accord avec la Chine. Il nous semble qu’il s’agit d’un pas décisif pour réduire le poids de la dette publique et retrouver la soutenabilité et améliorer les tendances des finances publiques », a indiqué Alex Segura Ubiergo, le chef de file de la mission du FMI à Brazzaville.

Il s’est dit satisfait des efforts d’assainissement fournis par Brazzaville, ayant permis une baisse substantielle de la dette publique à 91% du PIB, alors qu’elle était à 110% en 2017.

« Les autorités ont fait des avancées majeures dans la mise en œuvre de leur programme de réformes structurelles, notamment avec la préparation et la publication d’un rapport sur la gouvernance et en adoptant récemment trois lois visant à lutter contre la corruption », a-t-il ajouté, entre autres.

Reste que l’accord soit « présenté au conseil d’administration du FMI pour examen et décision », précise le communiqué.

Le FMI prévoit une croissance économique pour le pays de 5 % en 2019, portée par l’amélioration du secteur pétrolier et une reprise du secteur hors pétrole.