Plus de 80 migrants portés disparus après un naufrage au large de la Tunisie

Le responsable de l’Organisation Internationale des Migrations  (OIM) pour le sud de la Tunisie, Wajdi Ben Mhamed a annoncé jeudi, que 82 migrants partis de Libye, sont portés disparus suite au naufrage de leur embarcation au large de la Tunisie. Quatre survivants ont été secourus mais l’un d’entre eux est mort à l’hôpital.

Wajdi Ben Mhamed a pu rencontrer l’un des trois rescapés survivants, un Malien d’une vingtaine d’années « encore en état de choc ». Selon son témoignage, l’embarcation des migrants, un canot pneumatique, était parti lundi à 6 heures du matin de la ville libyenne de Zouara, à environ 120 kilomètres à l’ouest de Tripoli, avec à son bord 86 migrants qui rêvaient de gagner l’Europe. L’embarcation a subi une fuite et, sous l’effet d’un mouvement de foule, s’est renversée quelques heures après son départ.

Le président du comité régional du Croissant-Rouge tunisien pour le gouvernorat de Médine, Mongi Slim a indiqué que quatre survivants ont pu être secourus mercredi par les garde-côtes tunisiens après avoir été repérés par des pêcheurs, précisant que l’un d’entre eux, de nationalité ivoirienne  avait été hospitalisé, mail il est ensuite décédé.

Les 82 autres migrants restent portés disparus, mais les chances de les retrouver en vie sont désormais très minces, le corps humain ne pouvant supporter d’être longtemps au contact de l’eau froide de la mer.

Ces dernières semaines, des dizaines de candidats à l’exil tentant de rallier l’Italie depuis l’ouest de la Libye ont été secourus au large de la Tunisie. Et le gouvernement tunisien entend que leur charge ne soit pas prise par la Tunisie seule. Fin mai, ce sont 75 migrants, en majorité bangladais, qui ont été sauvés en Méditerranée. Ils sont restés bloqués plus de deux semaines sur le pont d’un bateau au large de Zarzis, avant qu’un grand nombre d’entre eux ne soient renvoyés au Bangladesh par l’OIM.