La Chine veut conquérir l’Afrique sans l’occuper

La chine ambitionne de promouvoir une coopération fructueuse avec les pays africains sans la moindre visée expansionniste, a assuré lundi à Yaoundé, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi.

Wang Yi qui était en visite au Kenya, a précisé que la Chine travaillait dans l’intérêt des pays africains et qu’elle ne voulait en aucune manière, rééditer les expériences des anciennes puissances coloniales occidentales.

Le Chef de la diplomatie chinoise, actuellement en tournée jusqu’au 17 janvier, en Afrique orientale et centrale, région avec laquelle la Chine veut renforcer sa coopération, est également attendu respectivement au Cameroun, au Congo et en Guinée équatoriale.

Dans cette partie africaine, après la Tanzanie, c’est le Kenya qui focalise l’attention du chef de la diplomatie chinoise qui a annoncé à l’occasion une batterie de mesures de coopération avec ce pays.

Le ministre chinois a notamment proposé au gouvernement kenyan de renforcer la coopération dans l’infrastructure et l’agriculture, de délocaliser des productions technologiques depuis la Chine vers le Kenya, ainsi que d’aider ce pays, à utiliser des sources d’énergie renouvelables et de protéger son écologie.

Il a souligné que ces initiatives prenaient en considération aussi bien les besoins de développement du Kenya, que les ambitions économiques de la Chine.

S’expliquant sur le conflit au Soudan, Wang Yi a fait comprendre que son pays n’est pas intéressé uniquement par le pétrole soudanais, mais qu’il comptait s’impliquer davantage dans la résolution du conflit qui oppose les deux Soudan.

La Chine réussira-t-elle à convaincre sur sa politique en Afrique ? A ce niveau, les opinions sont toujours partagées. La nouvelle puissance économique mondiale est souvent accusée de piller des ressources du continent et d’inonder le marché africain par ses produits et sa main d’œuvre bon marché.

Néanmoins, certains experts commencent à croire en la sincérité de l’Empire du Milieu en matière d’échanges équitables, et n’hésitent pas ainsi de parler d’une coopération gagnant-gagnant, contrairement à l’Occident qui a abandonné le continent africain à l’état sous-développé.