L’ONU renouvelle d’un an l’embargo sur les armes en Centrafrique

Le Conseil de sécurité de l’ONU a prorogé d’un an l’embargo sur les armes imposé à la Centrafrique, une résolution adoptée mardi à New York à l’unanimité des membres.

« Jusqu’au 31 juillet 2021, tous les Etats Membres devront continuer de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert directs ou indirects d’armements à la République centrafricaine, à partir de leur territoire ou à travers leur territoire ou par leurs ressortissants, ou au moyen de navires battant leur pavillon ou d’aéronefs immatriculés chez eux », indique le site Onu Info.

Le Conseil a toutefois assoupli l’embargo qui a été renouvelé, en accordant une exception relative à la livraison de lance-roquettes et de munitions spécialement conçues pour les armes. « Ce nouvel assouplissement de l’embargo sur les armes vise à répondre aux besoins spécifiques des forces de sécurité centrafricaines », a expliqué la France, rédactrice de la résolution. Le Conseil a rappelé que les pays fournisseurs sont obligés de notifier le Comité de sanction 20 jours avant les livraisons.

L’embargo sur les armes en Centrafrique avait été instauré en décembre 2013 après l’éclatement d’une crise militaro-politique. Si cette mesure a permis d’éviter la prolifération des armes dans le pays, certains membres au sein même du Conseil estiment que c’est beaucoup plus l’armée nationale qui en subit les coups, pendant que les groupes armés continuent à acquérir les armes par le moyen de la contrebande.

Les autorités centrafricaines ne cessent, pour leur part, de plaider pour la levée totale de l’embargo. A cause de la guerre, certaines régions sont jusqu’à présent sous le contrôle des groupes armés. L’accord de paix signé à Khartoum (Soudan) le 6 février 2019, entre le gouvernement centrafricain et quatorze groupes armés, n’a pas encore donné totalement les résultats attendus.

Soulignons que dans le cadre de la résolution votée, le Conseil de sécurité a prorogé également, jusqu’au 31 août 2021, le mandat du Groupe d’experts chargé de suivre le respect des sanctions.