Le Togo table sur l’investissement privé pour relancer son économie

La Banque Mondiale (BM) a publié ce mardi 08 septembre, la première édition de son rapport sur la situation économique au Togo durement confronté à la crise sanitaire et socioéconomique générée par la pandémie de Covid-19.

Intitulée, « Dynamiser l’investissement privé pour plus de croissance et d’emplois », cette étude révèle que «les restrictions du trafic aérien, la fermeture des frontières, les mesures de distanciation sociale et de restriction des mouvements, conjuguées à la baisse de la croissance chez les principaux partenaires commerciaux du Togo, ont porté un coup dur à l’activité économique» dans ce pays.

«Les mesures de distanciation et de confinement prises par le gouvernement togolais pour juguler la crise sanitaire ont particulièrement affecté les activités de production et de vente, le commerce de détail, la construction et le tourisme», relève Thierry Yogo, économiste principal de la Banque mondiale pour le Togo et co-auteur du rapport.

«La pandémie de Covid-19 a eu un effet négatif important sur le secteur privé et pourrait compromettre l’atteinte des objectifs du Plan national de développement», a-t-il prévenu.

Selon les prévisions de l’Institution de Bretton Woods, le Togo devrait s’attendre à une croissance de 1% en 2020, contre 5,3% en 2019, estimant que «la croissance devrait toutefois progressivement retrouver le niveau d’avant crise à partir de 2022, grâce aux investissements publics dans les infrastructures et au regain de l’investissement privé, si les réformes en faveur de l’amélioration du climat des affaires se poursuivent et s’amplifient», lit-on dans le communiqué de la Banque mondiale.

La BM invite le Togo à exploiter davantage le potentiel économique du numérique qui pourrait contribuer à dynamiser le secteur privé et booster la croissance économique, tout en créant un nombre important d’emplois productifs.

Elle recommande également au gouvernement togolais de faciliter l’accès au financement, améliorer la qualité et réduire les coûts d’accès à l’électricité et aux services de télécommunication et alléger le poids de la fiscalité sur les entreprises et de renforcer le capital humain.