L’aide internationale se fait attendre pour en finir avec Ebola

L’appel à l’aide des trois pays africains les plus touchés par Ebola, que sont le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée, relance le débat sur la nécessité d’un appui financier massif et direct de la communauté internationale.

Lors d’une conférence pour la lutte contre l’épidémie organisée mardi à Bruxelles, les trois pays d’Afrique de l’Ouest ont appelé la communauté internationale à lancer au plus vite un « plan Marshall » à l’exemple de celui mis en place en Europe par les Etats Unis après la seconde guerre mondiale, pour les aider dans leur redressement économique et vaincre l’épidémie d’Ebola.

La déclaration de la présidente du Liberia, Ellen Jonhson Sirleaf, est on ne peut plus claire sur le sujet. D’après elle, l’impact d’Ebola sur les économies des pays les plus touchés par le virus est profond. Il convient dans ce sens d’imposer des plans et stratégies de redressement économique afin d’accompagner sur le long terme cette région d’Afrique.

Selon le président guinéen Alpha Condé, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée s’apprêtent à «présenter un plan régional » lors d’une réunion qui sera organisée en avril prochain par le Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). Le chef d’Etat guinéen a par ailleurs appelé les pays donateurs « à ne pas en rester aux annonces mais à débourser les aides promises », dénonçant des retards en la matière.

Le FMI a pour sa part annoncé lundi avoir accordé à la Sierra Leone une extension de crédit et un allègement de dette pour un montant de plus de 187 millions de dollars. Une annonce qui pourrait permettre de relancer la croissance économique dans ce pays ravagé par l’épidémie.

Ebola, qui a eu des conséquences ravageuses sur les économies des pays touchés, a néanmoins permis le déblocage de près de 4,9 milliards de dollars par la communauté internationale, ce qui représente une avancée majeure dans la lutte contre le virus.