Côte d’Ivoire-Elections : Les journaux invités à signer une charte de bonne conduite

Les éditeurs de journaux ivoiriens sont invités par le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) à signer une charte de bonne conduite «pour des élections apaisées».

L’objectif de cette démarche est d’éviter que les colonnes des journaux soient à la base de tensions politiques, dans le cadre du processus électoral en cours en Côte d’ivoire. Le scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire est prévu pour le 25 octobre 2015.

Le GEPCI a pris l’engagement d’assurer un environnement politique «apaisé», à l’issue d’une rencontre lundi 8 juin, à Abidjan, avec le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan.

Le secrétaire général du GEPCI, Eugène Kadet a déclaré que l’ensemble des éditeurs de presse se sont engagés «à signer une charte pour des élections apaisées, qui consistera à faire en sorte que les reproches qui étaient faits aux journaux, à tort ou à raison, ne soient qu’un vieux souvenir».

Ce n’est un secret pour personne, la lecture et l’interprétation diverses des événements par des médias ne sont pas toujours faits pour créer un climat serein. La presse ivoirienne n’échappe pas à la règle. Elle a d’ailleurs été incriminée maintes fois, par des ONG dans sa gestion de la tension sociopolitique qu’a connue le pays, notamment pendant le processus électoral de 2010 et la crise postélectorale de 2010-2011.

Pourtant un «code de bonne conduite» pour des élections apaisées avait été signé en mai 2008, par des médias ivoiriens, sous l’égide du Premier ministre de l’époque, Guillaume Soro et du représentant du secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi.

Cette fois-ci, le GEPCI promet de réussir le pari, tout en assurant que toute tension qui pourrait être observée sur le terrain politique ne proviendrait pas des médias.

Le GEPCI a profité de sa rencontre avec le premier ministre pour plaider en faveur du renouvellement de la subvention accordée par l’Etat aux journaux et l’annulation de leurs arriérés fiscaux.