Bénin: Cinq milliards de FCFA pour remettre en marche les groupes électrogènes

Le gouvernement béninois a déboursé la somme de 5,2 milliards de FCFA pour l’achat de combustibles devant permettre la remise en marche des groupes électrogènes loués par l’Etat béninois et qui seraient en panne.

Il s’agit là d’une des décisions les plus urgentes que viennent de prendre les autorités pour répondre, à court terme, aux attentes de la population béninoise soumise régulièrement au problème de délestage, selon Pascal Koupaki, ministre d’Etat, qui s’exprimait lors d’un point de presse, mercredi, à l’issue du conseil de ministres.

Fin avril, le ministre en charge de l’Energie et des Mines, Jean-Claude Houssou, assurait déjà ses compatriotes que plusieurs mesures étaient envisagées à court, moyen et long terme pour mettre un terme à la crise énergétique que connaît le pays.

Le gouvernement entend s’attaquer d’ici la fin de l’année 2016, à un vaste programme d’élimination du délestage et prévoit, d’ici deux ans, une autonomisation en matière d’énergie. En tout cas, avant la fin du mandat en cours, l’électricité ne devrait plus être une denrée rare, rassure-t-on.

Plusieurs Béninois ne cachent pas leur mécontentement face à l’incapacité des différents gouvernements, qui se sont succédés au pouvoir, à mettre en place des projets d’investissements à même de lever  définitivement les défis du secteur d’énergie qui ont pourtant des retombées importantes sur  les activités socio-économiques du pays.

Des médis locaux affirment que les délestages «ne sont plus des événements saisonniers ni épisodiques, vu leur durée, leur fréquence et leur généralisation sur toute l’étendue du territoire.».

Pour Jean-Claude Houssou, la crise énergétique au Bénin est due à sa forte dépendance énergétique vis-à-vis des pays de la sous-région. Pratiquement, 90% de la consommation interne en énergie provient des pays voisins, affirme le ministre.

Mais certains observateurs à Porto-Novo, assurent que les délestages observés ces derniers jours, seraient dus à de récentes mesures prises par les nouvelles autorités, dont la suspension de certains contrats de location de groupes électrogènes.