La police nationale congolaise (PNC) a confirmé, lundi dans un communiqué, le massacre de 39 policiers dans la province du Kasaï, région du centre de la République démocratique du Congo (RDC) par des rebelles.
Le porte-parole de la police, le colonel Pierre-Rombaut Mwanamputu, a indiqué que 39 «vaillants policiers» seraient tombés vendredi 24 mars matin dans une «embuscade» tendue par des miliciens Kamwina Nsapu à Kamuesha, à environ 75 km au nord-est Tshikapa, capitale de la province du Kasaï, alors qu’ils circulaient à bord de deux camions de transport de troupes.
Les victimes seraient «enterrées par leurs bourreaux dans une fosse commune (sur le) lieu de l’embuscade», toujours d’après le communiqué qui «condamne énergiquement ce massacre».
La PNC rassure l’opinion «que des dispositions urgentes ont été prises pour mettre définitivement un terme à l’insécurité qui sévit dans cette partie de la République par la mise hors d’état de nuire» des membres de la rébellion Kamwina Nsapu.
La région du Kasaï est en proie à la violence depuis plus de six mois, après la mort du chef coutumier Kamwina Nsapu qui était entré en conflit avec le pouvoir central de Kinshasa. Les affrontements entre la rébellion et les forces de sécurité congolaises ont déjà fait au minimum 400 morts, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
Les forces de l’ordre congolaises sont souvent reprochées par les Nations unies de faire un usage disproportionné de la force contre des miliciens armés souvent de bâtons et de lance-pierres. Soulignons que certains citoyens congolais laissent encore planer de doutes sur la véracité du massacre des policiers par des rebelles. Ils estiment que c’est une distraction de la part des autorités pour détourner le regard des bavures commises par les forces de l’ordre dans la région du Kasaï.