Egypte : Encore une peine de prison à vie pour le «guide suprême» des Frères musulmans

Des responsables judiciaires en Egypte ont annoncé que le «guide suprême» des Frères musulmans, Mohamed Badie, a été condamné, ce lundi 8 mai, à une nouvelle peine de prison à vie pour avoir planifié des attaques contre l’Etat.

Mohamed Badie qui était, une nouvelle fois, devant la justice, a déjà été condamné à plusieurs reprises à la peine de mort ou à la prison à vie. Mais la Cour de cassation a annulé toutes ces sentences et ordonné de nouveaux jugements. C’est donc au terme de ce nouveau procès que le chef de la confrérie a été encore condamné à la prison à vie.

Ce dossier concerne plusieurs membres de la confrérie des Frères musulmans. En avril 2015, la justice avait condamné Badie et 13 autres personnes à la peine de mort, 34 à la prison à vie. A l’instar du chef de la confrérie, nombreux avaient également vu leurs sentences annulés par la Cour de cassation et ont encore comparu ce lundi devant une cour criminelle.

Deux autres personnes ont écopé de la prison à vie, en plus de Badie, 13 coaccusés ont été condamnés à cinq ans de prison et 21 personnes ont été acquittées. Les condamnés ont la possibilité d’interjeter appel.

Ces adeptes de la confrérie étaient accusés d’avoir établi un «centre d’opérations» en vue de «préparer des attaques contre l’Etat», au moment où les partisans de l’ex-président Mohamed Morsi observaient un sit-in au Caire.

La comparution des partisans du groupe des Frères musulmans a coïncidé avec la tuerie de huit membres de la confrérie, dans le sud de l’Egypte, par les forces de sécurité du pays. L’information a été communiquée par le ministère de l’Intérieur, expliquant que les forces de sécurité avaient été visées par des tirs nourris en tentant de s’approcher du groupe et avaient dû répondre par la force.

Les Frères musulmans sont considérés comme une organisation terroriste en Egypte, quoi que le groupe islamiste se défende toujours d’exercer des activités pacifiques. L’ex-président Morsi est issu de ses rangs. Il avait été destitué par l’armée en 2013, une année après son élection.