Le sommet Afrique-Israël de Lomé reporté sine die

Le sommet Afrique-Israël qui devait se tenir du 23 au 27 octobre à Lomé, la capitale du Togo, est reporté à une date sine die, selon un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères qui précise que le report a été sollicité par la présidence togolaise.

«A la demande du président du Togo et après des consultations mutuelles avec le Premier ministre (Benjamin Netanyahu), il a été décidé de reporter la tenue du sommet (…) à une date qui sera convenue d’un commun accord», affirme le porte-parole du ministère, Emmanuel Nahshon, dans le communiqué rendu public lundi.

La raison officielle n’a pas été communiquée. Le document israélien évoque la situation politique interne au Togo qui aurait «probablement» poussé les autorités de ce pays à prendre cette décision. Le président togolais est, en effet, confronté à une importante contestation populaire qui réclame la fin du règne de la famille Gnassingbé qui est au pouvoir depuis une cinquantaine d’années. La presse guinéenne, elle, soupçonne les menaces de boycott de la part des Palestiniens et de plusieurs pays africains.

Le sommet Israël-Afrique devait accueillir des officiels et investisseurs israéliens, ainsi qu’une trentaine de dirigeants africains. La sécurité, la lutte contre le terrorisme, le développement économique, sont autant de thématiques devant faire l’objet de discussions.

Israël qui a déjà entamé une offensive diplomatique et économique en Afrique veut continuer à renforcer ses liens avec le continent où il recherche également une place de choix dans certains organismes, notamment au sein de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest et de l’Union africaine (UA).

Mais le pari ne sera pas facile à relever dans la mesure où quelques pays africains ne reconnaissent toujours pas l’Etat d’Israël. Certains ne se cachent d’ailleurs pas pour critiquer la colonisation israélienne en territoire palestinien.

Faure Gnassingbé et Benjamin Netanyahu poursuivront les échanges autour du sommet «pour garantir sa pleine réussite», d’après le communiqué ministériel israélien.