Le président de la BAD défend les réformes intervenues dans son institution

Le président de la Banque africaine de développement (BAD) Akinwumi Adesina a assuré mardi, à l’occasion d’un déjeuner annuel du Nouvel an qui a réuni le corps diplomatique accrédité en Côte d’Ivoire, que «tout se passe bien», concernant les quelques changements opérés dans son institution.

Selon Akinwumi Adesina, les actionnaires de la Banque lui auraient demandé de mener des réformes qui consistent, entre autres, à optimiser les ressources et à changer la culture à la Banque, passant d’une culture de droits acquis à une culture de la performance.

Assurant être déjà en plein dans la mise en œuvre de ces réformes, le leader de la BAD a souligné la «résistance» rencontrée face aux changements. Mais, a-t-il noté, «le changement s’accompagne toujours de bruit, de rumeurs ou même de procès d’intention».

Notons que l’institution bancaire a enregistré ces dernières semaines, une vague de licenciements et de démissions. La dernière personne en date, à être remerciée, est l’Ivoirien Albéric Kacou qui était vice-président en charge des ressources humaines et des services institutionnels de la Banque.

L’Association des fonctionnaires internationaux Ivoiriens (AF2I), considérant que Kacou n’aurait « commis aucune faute professionnelle avérée (…), qui puisse justifier la radicalité et brutalité de cette séparation », a qualifié ce licenciement d’« abusif » et basé sur l’« incompatibilité d’humeur ».

A part ce chapitre des réformes pour lesquelles Adesina a profité de mettre les points sur les « i », les projections de la Banque pour l’année 2018 et au-delà ont été évoquées. Le directeur de la Banque a fait savoir qu’après une croissance du PIB réel estimée à 3,6 % en 2017 en Afrique, l’institution prévoit une accélération de la croissance du PIB de l’Afrique à 4,1 % en 2018 et 2019 ». Ce taux était de 2,2 % en 2016.

Le thème principal de la rencontre annuelle avec les ambassadeurs des Etats membres de la BAD était « BAD : Progrès et perspectives de développement de l’Afrique ». «Nous travaillons dur, très dur, pour faire de la Banque une organisation plus souple, plus efficace, axée sur les résultats ; une organisation qui accélère le développement de l’Afrique, qui se fixe les normes de performance les plus hautes», a déclaré Adesina.