Le président ghanéen écarte tout nouveau recours de son pays au FMI

Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo a exprimé jeudi, sa détermination de mettre en place des mesures devant maintenir la stabilité macroéconomique de sorte de ne plus avoir besoin de recourir au Fonds Monétaire International (FMI).

Dans son deuxième discours sur l’état de la Nation, devant le Parlement, le chef de l’Etat s’est d’abord réjouit du fait que l’actuel programme économique et financier triennal soutenu par une facilité élargie de crédit entre le FMI et le Ghana arrive à son terme cette année.

«Je suis ravi d’annoncer que le programme appuyé par la facilité élargie de crédit qui a débuté en 2015 et qui est soutenu par le FMI, prendra fin cette année», a-t-il déclaré.

S’appuyant sur la forte croissance enregistrée dans son pays en 2017, il a indiqué que «nous sommes déterminés à mettre en place des mesures pour assurer l’irréversibilité et maintenir la stabilité macroéconomique, afin que nous n’ayons aucune raison de demander à nouveau l’assistance de cette puissante organisation mondiale».

Pour Nana Akufo-Addo, l’économie ghanéenne se porte mieux. En effet, la croissance économique est passée de 3,5% en 2016, à 7,9% en 2017. « Et tout porte à croire que ce sera encore mieux, cette année », s’est félicité le chef de l’Etat, ajoutant que « pour la première fois depuis un long moment, notre économie est solide et tous les indices cruciaux sont au vert ». La Banque Mondiale prévoit une croissance de 8,3% cette année pour le Ghana.

Akufo-Addo qui préside le pays depuis décembre 2016, a toujours dénoncé la mauvaise gestion économique de son prédécesseur. «Nous avions hérité d’une économie en détresse, étouffée par la dette et avec des fondamentaux macroéconomiques en désarroi», a-t-il déploré devant le Parlement.

Le président Akufo-Addo assure avoir remis le Ghana «sur la bonne voie», citant, entre autres, la réduction des impôts, la baisse de l’inflation et des taux d’intérêts, ainsi que l’augmentation du taux de croissance.

Au cours d’une manifestation organisée le mercredi 8 février, la population a manifesté son mécontentement face à l’augmentation du prix du carburant qui rend la vie chère et difficile dans le pays.