Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat a qualifié de mensongères les informations du journal français «Le Monde», selon lesquelles la Chine aurait mis sur écoute le siège de l’Union à Addis-Abeba, en Ethiopie.
En visite à Pékin, Mahamat a balayé d’un revers de main toutes les accusations d’espionnage présumé du siège de l’UA à Addis-Abeba par l’Empire du Milieu, estimant qu’il n’était pas dans l’intérêt de ce pays d’espionner l’organisation panafricaine.
« L’Union africaine est une organisation internationale qui ne traite pas de dossiers secret-défense. Je ne vois pas quel intérêt a la Chine d’offrir un tel bâtiment puis à l’espionner. Ce sont des allégations totalement mensongères », a affirmé hier jeudi, le président de la commission de l’UA devant la presse chinoise.
Cette affaire a fait scandale en janvier dernier, lors du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba qui a coïncidé avec la publication d’une enquête par le journal français «Le Monde» affirmant que des informaticiens de l’UA avaient découvert que des ordinateurs installés dans le siège de l’UA envoyaient régulièrement des informations à des serveurs chinois basés à Shanghai. De même que des micros cachés ont été découverts dans des «zones sensibles» du bâtiment qui a été construit et financé par la Chine n’a pas tardé à démentir ces allégations.
L’ambassadeur de la Chine auprès de l’UA à Addis-Abeba avait qualifié ces accusations d’«absurdes» et «très difficiles à comprendre». Tandis que le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avait fait savoir que ce siège était un symbole de la coopération entre l’Afrique et la Chine, dont «certaines personnes sont jalouses».
Ce jeudi, l’UA a donc rejoint la position de Pékin. Et Mahamat de conclure que « les relations entre la Chine et l’Afrique sont inébranlables (…) Nous sommes en plein débat pour le renforcement de cette coopération et aucune manœuvre ne la fera dérailler».