Sénégal/Présidentielle : La bataille du PDS continue après le rejet de la candidature de Wade

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) n’a pas apprécié le rejet de la candidature de Karim Wade à la Présidentielle de 2019 par la Cour suprême.  

Me Madické Niang, un des avocats de la formation politique a promis de poursuivre la bataille juridique même au niveau des juridictions  internationales.

La Cour suprême, qui avait été saisie par la défense de Karim Wade, s’est déclarée incompétente ce jeudi 30 août, pour statuer sur le rejet de l’inscription de Wade sur les listes électorales. En première instance, le tribunal de Dakar s’était aussi déclaré « incompétent » pour statuer sur le recours de Wade.

Par conséquent, l’ancien ministre est exclu des listes électorales et plus aucun recours juridique n’est possible désormais auprès des juridictions sénégalaises.

Pour rappel, le ministère de l’Intérieur avait rejeté, début juillet, l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales, en raison de sa condamnation en 2015, par la Cour de répression et de l’enrichissement illicite, à six ans de prison ferme, avant d’être gracié par le chef de l’Etat Macky Sall, une année après. Le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade séjourne depuis 2016 à Doha (Qatar) où il s’était exilé.

«La prochaine étape c’est de continuer la bataille juridique sur le plan international. Mais au-delà de cette bataille juridique il faut engager celle politique avec les moyens que la constitution du Sénégal met à notre disposition. La bataille sera sur le terrain», a expliqué Me Madické Niang.

«On nous a déclaré la guerre. Nous n’avons pas d’armée, mais nous avons le peuple», a indiqué, dans le même sens, Ousmar Sarr, SG adjoint du PDS, ajoutant qu’«il n’y a plus que la mobilisation des électeurs et de la population pour défendre la candidature de Karim Wade».

Dans un communiqué qu’il a publié mardi, Karim Wade a vivement critiqué le Premier président de la Cour suprême, Badio Camara, l’accusant d’être «l’un des principaux exécutants du complot politico-judiciaire» dont il est «victime depuis six ans». Il a qualifié la Cour «d’annexe de palais présidentiel».

Sa déclaration était intervenue 48 heures avant la décision très attendue de la Cour suprême qui n’a fait que confirmer ses convictions, selon le PDS.