Le Chine et les Etats-Unis se livrent une guerre d’influence en Afrique

Les Etats-Unis qui ne cachent pas leur ambition de contrer l’influence de la Chine en Afrique, viennent de mettre en place une nouvelle institution de financement du développement dotée de 60 milliards de dollars pour financer des projets dans les pays en développement où l’empire du Milieu ne cesse de gagner du terrain.

Baptisée Société américaine de financement du développement international (USIDFC), la nouvelle institution américaine regroupera en son sein plusieurs agences américaines impliquées dans le développement.

«La législation en vigueur au Congrès réunira plusieurs agences pour augmenter le financement du développement américain à 60 milliards de dollars. C’est un effort pour rattraper le rôle croissant de la Chine dans le financement de projets d’infrastructure internationaux », a fait savoir un membre de l’Overseas Private Investment Corporation (Opic), bras financier du gouvernement américain destiné aux investissements dans les pays en développement.

Ces annonces interviennent dans un contexte de guerre commerciale entre le géant chinois et les Etats-Unis, lancée depuis le début de cette année. C’est ce lundi 24 septembre que les nouvelles taxes douanières, plus lourdes, entre les deux pays devraient entrer en vigueur.

Un des objectifs affichés des Etats-Unis, en augmentant des taxes douanières sur des produits chinois, est de contrer l’économie chinoise et donc attaquer la capacité de ses investissements en Afrique.

Déjà, à la fin de la semaine dernière, l’agence de notation financière Fitch passait les prévisions de croissance chinoises à 6,1%, soit 0,2 point de moins que lors d’une estimation du moins de juin.

Certains experts estiment que si cette situation de chute de prévisions perdure, la Chine sera peut-être contrainte de revoir à la baisse certains de ses programmes d’aide, au cas où de grosses sommes d’argent devraient être dépensées pour relancer l’économie chinoise en interne.

Pour rappel, la Chine a annoncé le 3 septembre dernier qu’elle allait accorder 60 milliards de dollars supplémentaires de financements en faveur des pays africains.