L’ancien président sénégalais Wade accuse son successeur de corruption

L’ancien président sénégalais, Abdoulaye Wade a accusé son successeur, Macky Sall de corruption dans le sillage du contentieux opposant le sidérurgiste Arcelor Mittal à l’Etat sénégalais.

Lors d’une réunion du comité directeur de son parti, mardi 21 octobre à Dakar, Abdoulaye Wade affirme que le président Macky Sall aurait perçu en complicité avec son ministre des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, « des pots-de-vin » lors du règlement du contentieux opposant le sidérurgiste Arcelor Mittal à l’Etat du Sénégal.

L’ancien chef de l’Etat sénégalais s’en est également pris à son frère, Aliou Sall, qu’il accuse d’avoir obtenu illégalement un permis de prospection et d’exploitation pétrolière. Pour ces deux dossiers, le Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade compte déposer une plainte en justice contre l’Etat sénégalais.

Réagissant aux accusations de Wade, le Club des intellectuels et cadres républicains a fait part de son indignation et son mécontentement dans un communiqué et menace de le poursuivre en justice. En tant que citoyen sénégalais, ajoute le communiqué, l’ancien président n’échappe pas à l’application de l’article 80 punissant toute offense à l’endroit du chef de l’Etat.

D’autres voix estiment que les accusations de Wade, s’expliquent par une volonté d’influencer le procès de son fils, Karim Wade poursuivi en justice pour enrichissement illicite.

D’ailleurs, Wade est revenu sur ce procès, lors de la réunion du comité directeur de son parti, affirmant que «Macky sait mieux que quiconque que Karim Wade n’a rien fait». Pour Wade, il s’agit d’un procès politique, affirmant qu’il a « bon espoir » de le gagner il suffit de s’y mettre, pour, di-t-il, «battre Macky Sall et revenir au pouvoir».

Wade qui menace de faire vivre à Macky Sall, un mois de novembre de feu se prépare à tenir un meeting le 22 novembre, «avec ou sans autorisation».

A noter que c’est la première fois que Wade s’attaque directement en public, à son successeur. Une querelle qui risque de créer de grands remous dans les hautes sphères du pouvoir à Dakar.